Leader engagé contre le réchauffement climatique, ENGIE Solutions accompagne les industriels de la santé dans la tenue de leurs engagements en terme de neutralité carbone depuis plusieurs années.
Depuis la création d’ENGIE Solutions en janvier 2020, rassemblant les activités de service du groupe autour des marchés de spécialités et intégrant les « lifesciences », ENGIE Solutions renforce et concentre ses expertises pour devenir un acteur incontournable du secteur, depuis la conception des process de fabrication, des zones à atmosphères contrôlées, des unités de production des utilités, jusqu’à la réalisation et l’exploitation de ces installations.
Pour relever les challenges de demain, ENGIE Solutions déploie des solutions innovantes qui permettent aux fabricants de médicaments d’intégrer les nouvelles technologies visant à accroitre leur performance industrielle.
C’est lors du prochain Colloque Polepharma Industrie du Futur, le 5 novembre au Kindarena de Rouen, en Normandie, qu’ENGIE Solutions présentera sa vision pour engager l’industrie pharma sur un trend positif de transformation, booster de performance et de réduction de l’empreinte carbone.
Entretien avec Thomas Mérélo, responsable développement commercial, de l’activité Life Sciences & Chemical chez ENGIE Solutions.
Pourquoi est-il important qu’ENGIE Solutions soit présent au 4ème Colloque Polepharma Industrie du Futur ?
Le Colloque Polepharma Industrie du Futur est devenu, au fil des précédentes éditions, un rendez-vous important pour les acteurs de l’industrie pharmaceutique, durant lequel se rencontrent les participants issus du monde du service et des technologies autour des problématiques et interrogations des industriels du secteur. C’est pour nous l’occasion de présenter l’ensemble de nos innovations et d’établir des contacts ciblés avec des interlocuteurs en quête d’accroitre la performance de leurs outils de production. La visibilité que nous donne ce colloque, et les suites potentielles que nous en attendons, nous conduisent pour la deuxième année consécutive à prendre la place du sponsor platinium de l’évènement.
Avec le coronavirus, cette année ne marque-t-elle pas aussi un tournant pour la filière pharmaceutique ?
En effet, la crise a révélé les faiblesses de notre système sanitaire: des APIs majoritairement produits hors de France et de l’Europe, des capacités de production réduites d’année en année, et un virage biotechnologique qui tarde à être amorcé sur les sites de production. Sur 91 molécules chimiques et biologiques approuvées par l’EMA en 2017, 6 seulement sont fabriquées en France contre 15 en Allemagne, rappelle le Leem.
Le secteur de l’industrie de la santé doit repenser son modèle pour espérer se hisser de nouveau au plus haut niveau dans cette compétition mondiale, et garantir un minimum d’autonomie quant à la fabrication de produits essentiels à la nation.
Chez ENGIE Solutions, nous pensons que la maitrise des CAPEX, l’optimisation des OPEX et l’accession à la neutralité carbone, sont les piliers du renouveau dans le secteur des lifesciences. Aujourd’hui, notre expertise nous permet d’accompagner de façon ciblée, pertinente et engageante, nos clients dans cette voie d’augmentation de la performance industrielle, afin de développer et de relocaliser la chaine de valeur des molécules sur notre territoire.
Face à l’urgence économique et climatique, comment procède ENGIE Solutions pour aider les laboratoires à faire la bascule vers la neutralité carbone ?
Plusieurs études le reconnaissent : les entreprises européennes ne décrochent pour le moment qu’une mention « peut mieux faire » en matière d’environnement. Elles ne réduisent pas suffisamment leurs émissions de CO2. Le principal frein au changement n’est pas la technologie, mais l’investissement. Tout l’enjeu pour ENGIE Solutions est donc de rendre la neutralité carbone abordable pour ses clients.
Notre approche, reposant sur un très haut niveau d’expertise, se décompose en 4 volets. Dans un premier temps, nous (re)travaillons avec la conception des outils de production (ateliers de formulation, unité de biofermentation, …) pour optimiser les installations, tout en garantissant la prise en compte des Spécifications des Besoins Utilisateurs (ou URS pour User Requirement Spécifications).
Ensuite, nous concevons les fonctions supports qui permettront au process d’atteindre les performances attendues (salles blanches, fluides propres, équipements connexes type CIP/SIP, décontamination,…). Puis nous étudions les productions d’énergies nécessaires et, pour finir, définissons les infrastructures requises pour accueillir les ensembles définis. Le bâtiment est ainsi au service du process !
Le souci de l’optimisation des consommations énergétiques étant un fil rouge de notre développement, nous garantissons la conception et la réalisation d’une installation sobre.
Le dernier aspect concerne le verdissement de la consommation énergétique requise, par le biais d’énergies alternatives, en fonction de ce qui est possible : solaires, éoliennes, biomasse, raccordement sur des réseaux de cogénération de distribution d’eau chaude ou de froid centralisé.
Quelle est votre feuille de route pour la filière pharmaceutique ?
Notre nouvelle organisation nous permet d’accompagner les industriels de façon plus efficiente, très en amont, pour mieux préparer leurs investissements.
Notre objectif pour la filière est de prendre une place d’interlocuteur stratégique pour accompagner les décisions clés, en faisant la jonction entre la consommation énergétique et la performance de la production, des données impactantes dans le calcul du prix de revient d’un médicament.
De plus, nos solutions de déconsolidation et nos innovations technologiques sont des atouts supplémentaires pour accompagner la transformation du secteur.
La visibilité que nous offre Polepharma nous permet de présenter nos solutions aux acteurs de la filière et de leur proposer un modèle de partenariat gagnant-gagnant.
La révolution numérique, avec l’apport des technologies disruptives (data, IA, IoT), peut-elle accélérer cette transition ?
Les sites pharmaceutiques sont déjà équipés de systèmes de collecte et de traitement des données, permettant d’assurer la traçabilité dans le processus de fabrication des produits de santé. Les nouvelles technologies apportent de la souplesse dans le déploiement de solutions innovantes. L’Internet des objets connectés, par exemple, permet d’étendre le monitoring sur des installations à coûts réduits (monitoring de consommations énergétiques sur des réseaux existants). L’Intelligence Artificielle est également au cœur du développement et de l’auto-apprentissage de solutions de maintenance prédictive, dont la finalité est d’optimiser les interventions de maintenance, tout en garantissant une meilleure disponibilité machine. Ces deux exemples sont la preuve que les nouvelles technologies sont des vecteurs d’accélération de cette transition.
Comment travaillez-vous avec les laboratoires pour que ces nouvelles technologies se généralisent et aient un réel impact sur la transition ?
Les laboratoires ont bien saisi le potentiel des nouvelles technologies et viennent vers nous pour bénéficier de notre savoir faire. Notre « Lab robotique » et incubateur d’innovations situé à Montargis, dans le Loiret, est un atout incontestable pour faciliter l’intégration des automatismes liés à l’industrie du futur. C’est à la fois un lieu de création et d’interaction avec les industriels, start-ups, écoles et centres de recherche, un espace de recherche appliquée pour co-développer des solutions innovantes, et un site de production pour réaliser les essais et les mises en service. Nous y avons déjà développé des applications spécifiques pour la pharmacie traditionnelle et la cosmétique, habitués à travailler en open innovation.
Dans ce contexte, le plan de relance actuel est-il une bonne nouvelle ?
Le plan de relance « soutien à l’investissement dans des secteurs stratégiques pour la résilience économique », mis en œuvre par le gouvernement et pesant pour près de 40 milliards d’euros, est une bonne nouvelle pour le secteur.
Face à l’urgence climatique et environnementale, le but est d’enclencher la transformation de l’économie, au travers de la décarbonation des secteurs les plus fortement émetteurs, de favoriser les énergies renouvelables et d’encourager la souveraineté technologique. Avec une attention particulière portée aux secteurs de l’agroalimentaire, de l’électronique, aux intrants essentiels et à la santé. En plein débat sur l’indépendance sanitaire, les plans d’aide vont dynamiser les segments que nous accompagnons comme la fabrication d’APIs, les dispositifs médicaux, ou encore les biotechnologies. Ce qui devrait avoir un effet accélérateur sur la transition carbone. C’est le coup de pouce que nous attendions !
2020 sera donc l’année de la transition pour les laboratoires membres de Polepharma ?
Tous les voyants semblent au vert pour concrétiser notre pari ! A la fois sur la maitrise des coûts et le maintien de la performance pour la filière pharma, tout en répondant aux enjeux environnementaux.
Nous comptons bien jouer un rôle de plus en plus important auprès des laboratoires, et les évènement proposés par Polepharma, vont nous permettre d’accroitre nos prises de contacts auprès des donneurs d’ordre.
D’ailleurs, nous les invitons à venir nous rencontrer, lors du prochain Colloque Polepharma Industrie du Futur, sur notre stand où seront en démonstration nos solutions robotique/cobotique ainsi que nos domaines d’expertise. En participant à la conférence « brainstorming digital » et en animant l’atelier « Robotique et Cobotique : quelle sécurité ? », ENGIE Solutions sera au premier rang des acteurs de ce colloque. Les occasions de nous rencontrer ne manqueront pas !
Propos recueillis par Marion Baschet-Vernet, Journaliste.